Quand la France mêle politique et religion en Israël
Sur cette photo se saluent le Consul général de France Pierre Cochard et le Père directeur de l'Ecole biblique de Jérusalem, le Père dominicain Jean-Jacques Pérennès. Entre les deux se trouve le Père jésuite Luc Pareydt, Conseiller au Affaires religieuses du Consulat général de France – un Jésuite au service de la république laïque. Ces images émanent d'une émission de France 2 diffusée le dimanche 25 juin 2017.
La France, gardienne des lieux saints
La République française est la seule puissance étrangère à posséder des biens dans Jérusalem – la France est "gardienne des Lieux saints" : « L'aventure des croisades achevée en 1291, la France est l'une des premières puissances européennes à se voir de nouveau accorder des privilèges au Levant, lorsque François 1er (1) signe en 1536 avec Soliman le Magnifique le traité des Capitulations. Le traité, suivi par d'autres, confie à la France la protection des lieux saints et des chrétiens de l'Empire… Une trentaine de ces "messes consulaires" se déroulent dans l'année, et notamment le 14 Juillet. La célébration religieuse d'une fête révolutionnaire et républicaine peut surprendre, mais l'on n'est pas à un paradoxe près à Jérusalem. Outre ces messes catholico-républicaines et les privilèges religieux du consul général, la France est aussi la seule puissance étrangère à posséder des biens fonciers dans et autour de la ville. » – Le Figaro 14/09/2010.
Israël est "un Etat d'occupation"
Ce sont les paroles du Père jésuite Luc Pareydt : "Israël est un Etat d'occupation" ! Le rôle de ce prêtre est de veiller à la "protection" des communautés catholiques. Curieusement, selon lui, les seuls ennemis de ces communautés sont les "colons juifs"… et l'Etat hébreu, qui voudrait notamment rétablir l'impôt foncier. La France bénéficiait déjà du privilège d'exemption de ces taxes sous l'empire ottoman.
Selon ses dires, le journaliste ayant fait le reportage aurait bien voulu aller du côté israélien, mais le Prêtre ne lui a montré que la partie palestinienne, et l'autre coté du Mur, où bien sûr Israël n'est pas bien vu. Et le Père Pareydt de décrier le Mur séparant certaines communautés des quartiers de vie ; hélas, jamais il n'a été dit que, grâce à ce Mur honni, les attentats à Jérusalem ont été drastiquement réduits, de même, que les premiers responsables sont les Palestiniens eux-mêmes.
Une théologie perverse
Les propos acerbes et non diplomatiques de Luc Arbeydt ne sont que le reflet d'une idéologie perverse acceptée par beaucoup et notamment du Vatican. Elle revient à dire qu'Israël n'a aucune légitimité sur la terre d'Israël, et pire, que les problèmes rencontrés par les chrétiens au Moyen-Orient sont la faute des Juifs !
Je cite "question plus" : "Le Vatican a accusé Israël non seulement pour l'exode des chrétiens des territoires contrôlés par les Palestiniens, mais aussi pour le sort des chrétiens dans tout le Moyen-Orient. La déclaration, qui a servi de base au dernier synode du Vatican, a également été créée par des évêques arabes du Moyen-Orient, qui ont soutenu que l'occupation des terres revendiquées par les Arabes d'Israël est à l'origine de la plus grande partie de l'oppression subie par les chrétiens la région. Ils ont suggéré qu'en l'absence d'une «occupation», les forces islamiques radicales à travers le Moyen-Orient perdraient leur base de soutien et cesseraient de causer des problèmes aux chrétiens".
Dire, comme l'affirme l'archevêque grec-melchite Boutros, que Jésus a annulé la promesse "d'une terre promise pour un peuple choisi, Israël", est un non-sens et un mensonge caractérisé. Le mot "Israël" apparaît 67 fois dans le Nouveau Testament. « Quand Hérode fut mort, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, en Egypte, et dit: Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, et va dans le pays d'Israël, car ceux qui en voulaient à la vie du petit enfant sont morts. Joseph se leva, prit le petit enfant et sa mère, et alla dans le pays d'Israël » – (Matt 2 :20-21). Il est bien question d'Israël et non de la Palestine…
De même, lors de l'Ascension, les disciples demandèrent à Jésus : "Est-ce en ce temps que tu rétabliras le Royaume d'Israël ?" (Actes 1:6). Oui et amen, le Royaume d'Israël sera rétabli, à la venue du Messie-Roi, à Jérusalem-capitale d'Israël.
La Chrétienté hélas a perdu aujourd'hui toute crédibilité, elle est en dhimmitude, avec le souci constant de plaire à l'Islam.
(1) On doit rappeler que les Croisades "chrétiennes" (exactions barbares de 1095 à 1290) ont été une terrible malédiction pour les Juifs européens- nombre de communautés juives sur le passage des Croisés, ont été massacrées et décimées, sans parler des milliers de Juifs assassinés à Jérusalem… "le 15 juillet 1099, les Juifs de Jérusalem résistent aux Croisés et se réfugient dans une synagogue ; ils y sont brûlés vifs lors de la prise de cette ville par les troupes chrétiennes de Godefroy de Bouillon. Les chrétiens rétablissent l'interdiction aux Juifs d'habiter Jérusalem. Un nouveau massacre de Juifs se produira lors de la prise de Haïfa en 1104 (wikipedia).
Concernant le roi François 1er qui, nous apprend-on à l'école, a été un bienfaiteur des arts, sachons qu'il a fait massacrer 3000 Vaudois (Protestants). « Trois mille morts, près de sept cents hommes envoyés aux galères au large de Marseille, des villages dévastés, des femmes violées, des enfants vendus… Tel est le triste spectacle qu'offre le Luberon 15 ans à peine avant les guerres de Religion. En avril 1545, François Ier ordonne au baron d'Oppède de mener à Mérindol 3 000 soldats qui remontaient des guerres d'Italie et d'éradiquer l'hérétique Eglise évangélique vaudoise, par peur de la montée du Protestantisme – (Le Point)