Monsieur le Président de la République française,
Hassan Nasrallah (NdR éliminé le 28 septembre 2024) avec le Hezbollah a déclaré la guerre à Israël le jour après le 7/10. En tant qu’ami du Liban, et sachant que la France a une longue histoire d’amitié avec le pays des Cèdres ayant été « la Suisse du Moyen-Orient », il est étonnant que vous fustigiez aujourd’hui Israël pour son combat contre le terrorisme du Hezbollah qui a pris le Liban en otage.
La France connait les multiples attentats que le Hezbollah a commis dans le monde, et vécu le massacre des paras français assassinés il y a 40 ans. « Le 23 octobre 1983 à l’aube, 58 militaires français ont été tués à Beyrouth, victimes d’une attaque à la voiture piégée contre l’immeuble Drakkar. Membres des 1er et 9e RCP, ils y avaient pris leurs quartiers depuis moins d’un mois, dans le cadre d’une mission internationale de maintien de la paix ».
Dans votre allocution postée le 19 septembre sur les réseaux sociaux à l’attention des Libanais, vous avez témoigné à juste titre de votre solidarité et de votre amitié à l’égard du Liban que vous estimez « meurtri ». Et vous n’avez jamais cité le véritable responsable de l’escalade, le Hezbollah. Vous n’avez pas remercié Israël pour l’élimination d’Ibrahim Aquil, le responsable du massacre du 23 oct 1983 où 241 soldats américains ont également péri.
Vous avez récemment déclaré à l’ONU : « Le terrorisme est inacceptable quelles qu’en soient les causes et nous pleurons ici les victimes de l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier, parmi lesquelles 8 citoyens français ». Mais vous rajoutez : « La guerre qu’Israël mène à Gaza n’a que trop duré ». Souhaitez-vous par ces propos contradictoires que le Hamas se relève, ou voulez-vous vraiment que la population de Gaza soit libérée du joug islamique à Gaza, et que les otages soient libérés ? Pour cela, il faut extirper le mal, et capturer ou éliminer Yahya Sinwar qui s’est placé à la tête du Hamas. Cela, vous le savez, et pourtant vous condamnez Israël.
Après le 7/10, Israël a déplacé des milliers de personnes des villages aux alentours de Gaza dans des hôtels. Aujourd’hui ce sont 70.000 personnes au Nord qui ont été déplacées, à cause des roquettes incessantes du Hezbollah. Que ferait la France devant de telles attaques ?… Le Hezbollah refuse toute négociation, franchissant toutes les lignes rouges, se moquant de la présence de la Finul et de la Résolution 1701 de l’ONU, selon la décision du Conseil de Sécurité des Nations Unies adoptée le 11 août 2006 à l’unanimité.
Monsieur le Président, pourquoi d’autre part avoir soutenu une énième condamnation d’Israël, pour un embargo sur les ventes d’armes en Israël, et pour un ultimatum d’un an pour quitter ce que l’ONU appelle « les territoires occupés » ? La France s’est alignée parmi les 124 nations en faveur de l’embargo et des sanctions. Mahmoud Abbas, illégitime en tant que président du Fatah, continue de dépenser des centaines de millions de dollars fournis par l’Europe et les Nations Unies pour des manuels scolaires enseignant une Palestine « du fleuve à la mer », et soutient le terrorisme en payant les familles de ceux qui commettent des attentats en Israël.
Vous dites : « La France est contre la transformation du Liban en un nouveau Gaza ». Mais semble-t-il, vous ne craignez pas que le Liban soit « gouverné » par un parti islamiste chiite soutenu par l’Iran, un groupe paramilitaire considéré comme terroriste. Israël, son leader Binyamin Netanyahou, et Tsahal, ont la volonté de débarrasser le Liban de ce joug despotique destructeur.
En tant que chrétiens, nous sommes bien évidemment pour la paix, mais la Bible enseigne qu’une nation a le droit de se défendre contre des attaques mettant son existence en péril. Israël vit une guerre existentielle. A ce titre, l’Allemagne a interdit les manifestations pro-palestiniennes avec ce slogan « « Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre ». Vouloir effacer un peuple ou une nation de la carte, comme c’est la volonté de l’Iran et de ses proxis – le Hamas, le Hezbollah, les Houthies du Yémen – découle d’une idéologie diabolique qui doit être combattue. Nous savons avec la dernière guerre mondiale, et plus près de nous, avec Daesh, combien les nations, dont la France, ont combattu ce mal.
Monsieur le Président, vivant en Israël, nous connaissons de nombreux Arabes chrétiens qui aiment Israël. Nous voyons même des Arabes musulmans s’engager dans Tsahal, l’armée d’Israël. En tant que chrétiens, nous apprécions ce pays qui garantit la liberté de culte à toute la population, et nous croyons que la haine des Juifs et de l’Etat hébreu enseignée dès l’enfance dans de nombreuses familles arabes, peut être extirpée, et cela avec l’aide de Dieu et la bonne volonté des hommes.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.