Nous avons pu visiter des amis, Yoram et Sara, à Migdal ‘Oz, un yishouv (=village) près d’Efrat, au sud de Jérusalem en Judée. Située près d’un village arabe de 11 000 habitants, les 70 familles de Migdal ‘Oz vivent depuis le 7/10 dans une certaine tension, au vu de ce qui est arrivé dans les villages autour de Gaza. Récemment, 2 infiltrés étaient signalés dans Migdal ‘Oz ; immédiatement, l’ordre fut donné de se réfugier dans les ma’amad, les refuges anti-bombes. Pour nos amis, c’est avec une vingtaine de ‘haverim (membres du kibboutz) qu’ils se sont trouvés dans un local de 12 m2 durant 5 heures. On peut imaginer la tension, celle d’être découverts. L’on connait les événements des villages du sud, où les terroristes incendiaient les maisons pour obliger les familles cachées à sortir afin de les torturer et les tuer. (photo : « nous restons forts à jamais »).
Un peu d’Histoire
On dit qu’à Migdal ‘Oz, sur un lieu élevé, Abraham a laissé ses deux serviteurs, pour continuer seul avec Isaac, et rejoindre Moriah/Jérusalem. Migdal ‘Oz a été créé en 1977 (Yoram était parmi les fondateurs) sur le site de Migdal Eder, un village juif détruit au cours de la guerre d’indépendance de 1948. Le nom (Migdal ‘Oz – Tour forte) est tiré d’un verset biblique décrivant Dieu – Proverbes 18 :10 : « Le nom de l’Eternel est une tour forte. Le juste s’y réfugie, et se trouve en sureté ». Sur cette parole, nous proclamons et prions que tous les membres de ce kibboutz soient protégés surnaturellement !
Revenons un siècle avant : dans les « émeutes » de 1929, avec des pogroms se déroulant dans le pays, Migdal Eder avait connu un massacre. Ces « émeutes » selon le terme de Wikipédia, ressemblent fortement à ce qui s’est passé le 7/10 ! Et cela dans tout le pays, d’Hébron à Safed… Pour la même raison qu’aujourd’hui, soi-disant « pour sauver la mosquée al-Aqsa ». A l’époque, c’était à l’instigation de Haj Amin al Husseini, le mufti de Jérusalem, le chef du ‘Hamas de l’époque.
Le 24 août 1929, Hébron fut sauvagement attaqué.
Un survivant, Aharon Reuven Bernzweig, témoigne : « Juste après 8 h du matin, nous avons entendu des cris. Les Arabes avaient commencé à pénétrer par effraction dans les maisons juives. Les cris transperçaient le cœur des cieux. Nous ne savions pas quoi faire…. Ils allaient de porte en porte, massacrant tous ceux qui se trouvaient à l’intérieur. Les cris et les gémissements étaient terribles. Les gens criaient au secours ! au secours ! ».
Un policier anglais, Raymond Cafferata, a rapporté : « En entendant des cris dans une pièce, j’ai remonté une sorte de tunnel et j’ai vu un Arabe en train de couper la tête d’un enfant avec une épée. Derrière lui se trouvait une femme juive … Il se plaça au-dessus d’elle, un poignard à la main. Il m’a vu et s’est enfui ». A Safed (pogrom du 27 août), ce fut la même barbarie : « Ils ont massacré l’instituteur Aphriat, ainsi que sa femme et sa mère, et ont coupé en morceaux l’avocat Toledano avec leurs couteaux. Faisant irruption dans les orphelinats, ils ont fracassé la tête des enfants et leur ont coupé les mains. J’ai moi-même vu les victimes. Yitshak Mammon, originaire de Safed qui vivait dans une famille arabe, a été assassiné avec une brutalité indescriptible : il a été poignardé encore et encore, jusqu’à ce que son corps devienne une passoire ensanglantée ».
Un siècle plus tard, Israël affronte de nouveau la même barbarie, avec le ’Hamas !
‘Am Yisrael ‘haï » – Israël vit !
Aujourd’hui, Israël possède une armée, et sait se défendre. Pourtant, Israël a été victime de son humanité à vouloir permettre aux gens de Gaza de travailler en Israël, croyant en la possibilité du vivre ensemble. Beaucoup d’Israéliens qui vivaient dans les villages du sud, croyaient en cette possibilité, sans doute un peu naïvement, comme les gens de « Shalom Akhshav » (=la paix maintenant). Mais le Hamas n’en a que faire des bons sentiments, ils ont même exécuté de jeunes Arabes musulmans qui travaillaient avec les Israéliens, ainsi que des ouvriers thaïlandais.
Aujourd’hui à Migdal ‘Oz, comme dans toutes les localités, et comme dans la Bible du temps de Néhémie, les armes sont à portée de main, et le rabbin va traire les vaches avec son M16 dans le dos, comme tous les ‘haverim. Et l’on verrouille les maisons, attentif à la moindre alerte… Le jour de notre visite, des étudiants des écoles proches, sont venus récolter les petits pois dans les champs. La vie continue en Israël, malgré la guerre.
« Car tu es pour moi un refuge, une tour forte (Migdal ‘Oz), en face de l’ennemi. Je voudrais séjourner éternellement dans ta tente, me réfugier à l’abri de Tes ailes » Psaume 61:4