Lors de l’entrée en Canaan avec Moïse, Israël a raté le coche. Sur les 12 espions ou explorateurs, 10 refusèrent d’entrer sous le prétexte qu’il y avait des géants : « Nous étions à nos yeux et à leurs yeux comme des sauterelles » (Nombres 13 :33). Israël n’était pas prêt, et l’Egypte trop proche dans les esprits. D.ieu attendra la mort de toute une génération, pour envoyer Josué qui avec Caleb étaient les deux seuls « espions » à avoir assez de foi et de courage pour combattre « les enfants d’Anaks ».
Lors de la mémorable traversée du Jourdain à sec et avant la victoire sur Jéricho, le Chef de l’Armée de l’Eternel – Adonaï Tseva’ot – se manifestera en personne à Josué/Yehoshoua’ (Jos 5 :14) : « Josué tomba le visage contre terre, se prosterna, et lui dit : Qu’est-ce que mon Seigneur dit à son serviteur ? Et le chef de l’armée de l’Eternel dit à Josué : Ote tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint ». Josué ne dit rien d’autre sur la conversation incroyable qu’il eut avec l’Ange de l’Eternel. Mais c’était comme le sceau divin sur lui, pour conquérir par les armes la Terre promise. D.ieu lui avait déjà dit (Jos 1 :1-9) : « Je serai avec toi, comme J’ai été avec Moïse ; Je ne te délaisserai pas, et ne t’abandonnerai pas… Fortifie-toi et prends courage, car J’ai juré à tes pères que ce pays est leur héritage ».
Nous pouvons faire la même prière pour les jeunes soldats qui combattent aujourd’hui et défendent la terre d’Israël. Comme D.ieu était avec Moïse, Josué, et David, Il est aujourd’hui avec l’Etat hébreu.
Cette année est l’anniversaire de la mort de Theodor Herzl, le 3 juillet 1904. Après 2000 ans d’exil, l’Eternel décida d’ouvrir à nouveau les portes du Pays promis – c’était le temps. Pour cela, Il choisit un homme en dehors du sérail religieux – un écrivain autrichien d’origine hongroise. Herzl est le fondateur du sionisme politique moderne, ‘hozeh medina/visionnaire de l’Etat, et « le père spirituel de l’Etat juif ». Avec lui étaient des chrétiens sionistes, comme le pasteur William Hechler et Henry Dunant (fondateur de la Croix-Rouge), tous animés de l’esprit du sionisme biblique.
Mais déjà là, dans le monde juif, débute une ma’hloket, la dispute pour une certaine idée du sionisme. Curieusement, c’est Nathan Birnbaum (1864-1937), un autre écrivain juif autrichien, qui est l’inventeur du terme « sionisme » ; il adhérait à l’idéal sioniste et l’installation en Terre d’Israël. Birnbaum rallia les rangs de Herzl et devint l’un des principaux acteurs du 1er Congrès sioniste, en 1897. Pourtant en 1898, il s’éloignera du sionisme, et défendra le nationalisme en Diaspora avec son parti Agouda (Union). Birnbaum rejoindra la grande majorité des rabbins en Europe centrale qui s’opposaient violemment à la thèse de Herzl.
Cela nous rappelle étrangement ce que firent, sous Moïse, les 10 chefs de tribu qui refusèrent d’entrer en Canaan. On connait la suite.
Aujourd’hui, 76 ans après sa création, Israël est entré dans l’ère du post-sionisme, car pour certains, le sionisme est une idéologie dépassée ou caduque. Grâce à D.ieu, il reste des « Josué et des Caleb » dont sont ces soldats qui défendent héroïquement l’héritage d’Israël. Cette guerre est celle des derniers temps – Israël est le témoin de D.ieu dans le monde, et il est seul contre tous. Mais si Gog est déjà à l’œuvre, D.ieu lui dit, comme Il l’a dit à Sancherib (2Rois 19 :28) : « J’ai vu ton arrogance et ta colère contre moi ; Je mettrai une boucle à tes naseaux et mon mors dans ta gueule, et Je te ferai retourner d’où tu viens ». Sancherib sera tué par les siens dans sa propre maison …
« Car l’Eternel s’est choisi Jacob, Israël, pour qu’il Lui appartienne … Et Il donna ce pays en héritage à Israël, son peuple … Que de SION, l’on bénisse Israël l’Eternel qui habite Jérusalem ! » (Ps 135)