Il y a plusieurs façons de discréditer la Bible. L'une est de la falsifier grossièrement, comme le fait le Coran. Dalid Boubaker aurait dit : "Les Juifs ont modifié le Texte sacré et substitué Isaac à Ismaël". Qui peut croire à de telles inepties, quand on sait que l'islam est apparu au 7e siècle… Grâce à Dieu, en 1947, la découverte des parchemins de Qumran (1) confirment, s'il le faut, que la Bible n'a en aucun cas été modifiée. Quelle merveilleuse découverte, juste avant la création de l'Etat hébreu ! Dieu savait que les détracteurs d'Israël feraient tous leurs efforts pour discréditer la Bible, la réalité du Dieu d'Israël, et par conséquent la légitimité du peuple juif d'habiter sa terre ancestrale.
Une autre façon de discréditer la Bible est d'ôter toute valeur prophétique à la Parole de Dieu, et de faire de la Bible (Tanakh + NT), un livre d'histoires juives plus ou moins trafiquées, une compilation de légendes. Soit la Bible est "la Parole de Dieu", digne de foi, soit elle est mensongère.
Dans nos livres d'Histoire, nous entendons parler de la gloire du "siècle des lumières" (18e siècle), qui apporte la prééminence de la pensée et de la raison sur l'obscurantisme moyenâgeux, et sur la superstition religieuse. C'est l'apogée de l'Humanisme. Malgré de nombreux points positifs (touchant la vie humaine ou la démocratie), on doit remarquer l'effort systématique des philosophes et grands érudits de faire passer la Bible sous le rabot de la "critique radicale". Cela s'est poursuivi jusqu'au 19e et 20e siècle avec des hommes comme Darwin (théorie de l'évolution), Renan, Wellhausen (2). On passait au crible de la pensée libérale les Écritures saintes.
La critique radicale
L'un des objet de cette critique porte sur la valeur prophétique.
Exemple : les passages d'Esaïe 44:28, 45:13 parlent de Cyrus (Koresh) que Dieu appelle son "oint": « Je dis de Cyrus: Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté; il dira de Jérusalem: Qu'elle soit rebâtie! Et du temple: Qu'il soit fondé! ».
Esaïe est du 8e siècle av. J-C, et Cyrus interviendra seulement deux siècles plus tard en faveur du peuple juif, permettant le retour de l'exil, la reconstruction des murailles de Jérusalem et celle du Temple.
Alors, les exégètes ont décidé de dire qu'il y a "deux Esaïe", le premier ayant écrit les chap 1-39, le deuxième, les chap 40 à 66. Et l'on va dire que le "2e Esaïe" a écrit et compilé ses écrits lors de l'exil, après les événements de Cyrus. Le tour est joué, la prophétie a été annihilée, Esaïe n'est plus un vrai prophète.
Autre exemple : Concernant le NT et la chronologie des Evangiles, la "norme" dans l'Eglise est de dire que ceux-ci ont été écrits après la destruction du Temple en 70 ap. J-C. Cela enlève toute valeur prophétique aux paroles mêmes de Jésus : lorsque des disciples parlaient de la beauté du Temple et des belles pierres, Jésus répond : « Les jours viendront où, de ce que vous voyez, il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée…» (Luc 21:5).
Jésus avait prédit la destruction du Temple par les Romains, et prévenu les croyants d'alors de sortir de la ville avant que tout cela n'arrive (Luc 21:20-24).
Pour contrer la valeur prophétique des paroles de Jésus, les exégètes ont décrété que les Évangiles ont été écrits et compilés après 70. Claude Tresmontant, un philosophe hébraïsant, a démontré dans son ouvrage "le Christ Hébreu" que cette chronologie est mensongère. Il préconise la chronologie suivante : Matthieu, autour de la mort de Jésus, Jean autour de 36, Luc entre 40 et 60, et Marc entre 50 et 60.
L'ordre "officiel" est le suivant : Matthieu 85-100, Marc 65-70, Luc 70-90, Jean 90-120.
Relisons les prophètes !
Il est phénoménal de voir la justesse des prophéties données dans la Bible concernant les temps que nous vivons ! Il n'y a pas longtemps, un prêtre m'a gentiment dit que j'étais trop "littéraliste", qu'en somme je prenais trop la Bible au mot. Hélas, depuis Saint Augustin, les chrétiens ont trop souvent lu la Bible selon l'interprétation allégorique, remplaçant Israël/Jérusalem par Eglise, etc. Cela a donné la théologie de remplacement.
La Bible est la Parole de Dieu, et elle est prophétique ! En Esaïe 66, il est dit : « Qui a jamais entendu pareille chose? Qui a jamais vu rien de semblable? Un pays peut-il naître en un jour? Une nation est-elle enfantée d'un seul coup? A peine en travail, Sion a enfanté ses fils! »
Et oui, l'Etat hébreu est né le 14 mai 1948, la prophétie s'est accomplie ! Et oui, Esaïe a aussi prédit qu'Israël vendrait ses fruits et sa technologie de par le monde (Es 27:6). Et oui, la Bible a dit que Jérusalem serait le centre du monde, avec le Temple rebâti : « Et il arrivera, à la fin des jours, que la montagne de la maison de l'Eternel sera établie sur le sommet des montagnes, et sera élevée au-dessus des collines; et les peuples y afflueront » – Michée 4:1.
Amen, qu'il en soit ainsi – GF
(1) Un travail de datation portant sur plus de 690 manuscrits indique que 448 d'entre eux ont été copiés au 1er siècle, alors que 224 ont été copiés dans la période 150 – 50 av. J.-C. Le rouleau d'Isaïe A, le plus ancien manuscrit hébreu complet connu d'un livre biblique (Livre d'Isaïe) a été écrit au IIe siècle av. J-C (wikipedia)
(2) L'exégète allemand Julius Wellhausen a systématisé une hypothèse ("documentaire") pour prouver que la Torah a été écrite par différents auteurs (et non par Moïse) à différents moments dont celui de l'exil et du temps de Esdras. La véracité du texte est ainsi sapée à la base.