28 juin 2015
Pasteur Gérald Fruhinsholz
Avec un petit groupe de pasteurs et leaders, avec les responsables du ministère des Affaires religieuses, nous avons pu visiter le Centre de Police dans la Vieille ville de Jérusalem. Situé Porte de Jaffa, près deChrist Church, ce lieu est historique, construit par les Ottomans et occupé durant le Mandat par les soldats britanniques.
Récemment le Ramadan commençait : près de 150 000 musulmans se trouvaient sur le mont du Temple. Clairement, ce lieu est un volcan pouvant exploser à tout moment : des femmes musulmanes nommées al Murabitun (payées par des organisations islamiques) sont prêtes à toute provocation, assistées d’enfants tout autant agressifs, à l’égard des Juifs comme des chrétiens ; gare à ceux qui prient.
Le policier israélien est alors présent pour protéger, s’interposer, sans perdre son calme, tentant d’éviter toute bagarre. A d’autres moments, selon des vidéos vues au centre de contrôle, les policiers peuvent aussi subir des jets de pierre et feux d’artifice d’une violence inimaginable.
Au Saint Sépulcre
Johnny, le chef de la police, nous confia qu’il passait beaucoup de temps sur ce site regroupant pas moins de six familles chrétiennes – Arméniens, Orthodoxes, Coptes, Syriaques, Éthiopiens et Franciscains. Ce n’est pas une sinécure de sécuriser plusieurs processions de pèlerins, au St Sépulcre, lors de fêtes chrétiennes. A la fête du feu sacré (à la Pâque orthodoxe), 12 000 personnes munies de torches peuvent se trouver à l’intérieur de la Basilique… où il n’existe qu’une seule issue.
C’est également la police israélienne qui doit intervenir lors de bagarres entre prélats, prêtres ou moines ! Les frictions sont courantes, et l’unité n’étant pas excellente au Saint Sépulcre, ce sont deux familles musulmanes qui possèdent la clé du bâtiment.
Le Kotel ou Mur occidental
Le kotel est aussi un des lieux les plus difficiles à sécuriser, de par la densité de la foule. Lors de la Birkat hacohanim, ou à Yom Yerushalayim, une foule immense envahit la place. Tout peut arriver, mais les 300 policiers de Johnny sont là pour encadrer, protéger, et veiller…
Il est intéressant de remarquer que le mot « kotel » vient du Cantique des cantiques (2:9) : « Mon bien-aimé est semblable à la gazelle. Le voici, il estderrière notre mur (kotelnou) ». Croyons que le Messie d’Israël se révélera de « derrière le kotel »…
Des extrémistes juifs
La police a également à contenir les extrémistes juifs. Le lieu le plus « chaud » est bien sûr le har habait, le mont du Temple. Mais également, c’est au tombeau de David que la police israélienne dut intervenir au début du mois lorsqu’un groupe d’étudiants talmudiques juifs a tenté d’empêcher des Chrétiens orthodoxes grecs de pénétrer sur le site du tombeau du Roi David, situé sur le Mont Sion à Jérusalem. Les chrétiens viennent généralement au Cénacle (Actes 2) ou lieu de la Cène qui se trouve à l’étage.
Kol hakavod, Johnny !
Johnny veut davantage de caméras dans la vieille ville, et il souhaiterait renouveler la salle de contrôle qui exige plusieurs millions d’euros… Le budget pour la sécurité est de plus en plus lourd. Mais Johnny en tire fierté : depuis janvier 2015, il n’y a eu aucune émeute, il a réussi à garder la paix au St Sépulcre.
Nous déplorons hélas l’attaque du policier par un jeune musulman de 20 ans, porte de Damas. Prions pour le rétablissement de ce policier.
Faut-il la venue prochaine du Mashia’h pour amener la PAIX à Jérusalem ?… Nous le croyons, mais jusque-là, Israël a l’autorité pour faire face à toute violence, en laissant à chaque religion la liberté d’exercer son culte. Kol hakavod à Johnny, à son équipe, et à tous les services de police et de sécurité, assurant la paix, souvent au péril de leur vie.