Deux nouveaux attentats par engins explosifs viennent d’être perpétrés aujourd’hui, à Jérusalem – 1 mort (16 ans) et 19 blessés. Il y a quelques jours, c’était 3 pères de famille qui ont été tués au couteau… et encore avant, deux jeunes soldats dont une jeune fille de 18 ans ont subi le même sort. On ne compte plus les caillassages de voitures et bus, et les blessés par voitures-béliers.
Nous sentons-nous concernés, en tant que chrétiens, par ce qui se passe en Israël ?
Charles Westphal, président de la FPF (1961-1970) avait écrit : « le mystère d’Israël est inséparable du mystère de l’Eglise, il est notre mystère. Le mystère de notre péché et le mystère de notre grâce. Objets de la même révélation, de la même vocation, appelés au même jugement, promis au même Royaume, nous ne serons pas sauvés, au dernier jour, les uns sans les autres ».
Depuis 1996, le Seigneur nous a donné, à Sophie et moi, cet amour pour Sion qui a impacté notre vie – Esaïe 62 :1 est notre devise « pour l’amour de Sion, je ne me tairai pas » (de même, Esaïe 40 :1-5). Jésus a pleuré sur Jérusalem sachant qu’il y aurait une grande partie de la population qui mourrait, tandis qu’une autre serait envoyée en esclavage et déportée. Jésus est mort sur la croix premièrement pour les siens, le peuple juif. Moïse a refusé que Dieu consume les enfants d’Israël (Exode 32 :9-9 et 32) suite au Veau d’or, il a offert sa vie pour le peuple. L’apôtre Paul a fait la même chose (Rom 9 :3), quitte à perdre son salut.
C’est ça l’intercession ! Se placer entre la personne/le peuple et Dieu, être prêt à donner sa vie. Pleurer et crier à l’Eternel ; c’est ce que dit Joël (2 :17) « Vous les sacrificateurs, criez à Dieu : épargne ton peuple ! ». Jérémie (Lam 1 :2) a cette même angoisse : « De tous ceux qui aimaient Jérusalem, nul ne la console ». Relisons Jérémie 31 et 33, quelle beauté ! et quel amour pour son peuple ! Jérémie mentionne même les chrétiens/notsrim (Jér 31 :6) qui doivent pousser des cris de joie sur Israël, la tête des nations, et intercéder pour que Dieu délivre Son peuple.
Relisons les Ecritures ! Israël est toujours le peuple choisi de l’Eternel, son Yeshouroun (Es 44 :2), encore maintenant. Et cela, quelques soient les erreurs et les fautes d’Israël. L’Eglise en est-elle exempte ? Sachons que le timing que Dieu utilise pour Israël n’est pas le même que pour nous, les croyants des nations. Michée (7 :19) dit clairement que « Dieu mettra sous Ses pieds leurs iniquités, Il jettera au fond de la mer tous leurs péchés ».
Il est vraiment temps que les facultés de théologie enseignent la vérité par rapport à Israël, et cessent d’enseigner la théologie du remplacement ou l’a-millénarisme qui exclut Israël du plan de salut. Il est vraiment temps que chaque église, lors du culte, élève la voix en faveur d’Israël et du peuple juif. Faut-il, comme Luther, placarder les murs des églises de ces vérités occultées ?
Ces jours-ci, des centaines de Gitans viennent en Israël, venant de toute la France, et nous les recevons au Jardin de la Tombe. Leur priorité est de venir chaque année en Israël et de bénir le pays. Dans les années 50, Dieu avait touché le cœur de ce peuple par un réveil au travers d’un homme de Dieu, Clément Le Cossec. Ce feu brûle encore en eux, et ils ont gardé dans leur cœur l’amour de Sion.
Prier pour Israël n’est pas une option, c’est un commandement de l’Eternel. Le Seigneur vient bientôt poser Ses pieds à Jérusalem (Zach 14 :4), et Il serait heureux de voir que nous n’avons pas abandonné Son peuple.
« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au coeur de Jérusalem, et dites-lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, qu’elle a reçu de la main de l’Eternel au double de tous ses péchés. Une voix crie : Préparez au désert le chemin de l’Eternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu » – Esaïe 40.